La Halqa (association des doctorants en sciences sociales sur les mondes musulmans modernes et contemporains) organise ses Troisièmes Rencontres à Paris les 4 et 5 juin 2015. Ces rencontres sont l’occasion pour les adhérents à l’association de se réunir au cours de deux journées, rythmées par des communications réparties en ateliers thématiques. En offrant un espace aux doctorants pour présenter leurs travaux, les Rencontres de la Halqa leur permettent d’échanger sur des problématiques communes par-delà les barrières disciplinaires des sciences sociales, de confronter leurs méthodes et leurs approches et enfin de faire un état des lieux de la recherche en France sur les mondes musulmans modernes et contemporains.
Pour cette troisième édition des Rencontres, nous avons conservé la formule déjà éprouvée lors des années précédentes, en établissant quatre thèmes directeurs, qui permettront de mettre en place autant d’ateliers. Nous proposons donc aux jeunes chercheurs les axes de réflexion suivants – non exclusifs – dans lesquels insérer leurs propositions de communication.
– Sociétés et économie des mondes musulmans. Des sujets étudiés dans le cadre de l’histoire de l’Europe du XXe siècle comme les ouvriers, les paysans, les élites sociales ou économiques mais aussi les femmes, la jeunesse, ou encore la vie privée (y compris le rapport au corps et la sexualité) sont désormais étudiés dans le cadre des mondes musulmans, en particulier depuis les soulèvements qui ont vu le jour dans le monde arabe à partir de 2008. En quoi l’interdisciplinarité (sciences politiques, anthropologie, histoire sociale, économie, etc.) nous aide-t-elle à comprendre les multiples facettes de sociétés en mouvement ?
– Autorités et islam : Depuis la fin du XVIIIe siècle, les mondes musulmans connurent, sous l’influence d’évolutions politiques majeures (« crises » des empires, colonisation, mais aussi révolutions et contre-révolutions) et des mouvements de réforme religieuse, une importante remise en cause des autorités religieuses et politiques dites « traditionnelles ». Cette tendance semble se prolonger de nos jours avec l’émergence de nouvelles sources d’autorité (notamment internet) qui viennent concurrencer les autorités en place dans le contexte d’un islam de plus en plus globalisé. Il s’agira d’une part de voir de quelles manières les sciences sociales nous permettent d’éclairer cette évolution des figures d’autorité (politique et religieuse) en islam, et d’autre part, de s’interroger sur la part de telles évolutions dans une recomposition de la pensée politique et religieuse dans les mondes musulmans.
– L’islam et ses représentations : La question de la représentation en islam dans la production artistique, maintes fois posée en France depuis quelques années, doit être élargie à l’étude des espaces qui l’ont vue naître et de l’influence des échanges avec d’autres aires culturelles. Il s’agit également d’interroger les représentations de l’islam dans les discours, et dans les médias en particulier. Pour le chercheur en sciences sociales, comment travailler à partir de ces différents types de représentations (images en islam ou images de l’islam) ?
– Les mondes musulmans dans leurs espaces : aires, territoires, centres, marges : Cet axe se propose d’étudier et de réinscrire les mondes musulmans dans leur(s) espace(s) géographique(s). Il s’agit ici de réévaluer certaines notions établies (centre-périphérie, aire culturelle, frontière) à l’aune des dynamiques éprouvées par les sociétés musulmanes. Comment les migrations, les diasporas recomposent-elles les mondes musulmans ? Que recouvre la notion de marginalité, qu’elle soit géographique, sociale ou religieuse ?
Les propositions de communication – comprenant un titre assorti d’un résumé de 300 mots maximum – sont à envoyer avant le 31 mars 2015 par voie électronique à l’adresse halqadesdoctorants@gmail.com. Les propositions seront ensuite examinées par le bureau de l’association Halqa et les auteurs sélectionnés recevront une notification avant le 10 avril 2015.
Les frais de participation aux Rencontres – qui incluent les repas, l’hébergement sur place si nécessaire et l’adhésion à l’association – sont fixés à 15 euros par personne.
Les Rencontres de la Halqa seront également l’occasion de renouveler le bureau de l’association au cours de l’assemblée générale qui se tiendra à l’issue de ces deux journées.