Appel à contributions « L’Année du Maghreb »

États et territoires du politique. La décentralisation en débat

Coordinateurs scientifiques :
Jean-Philippe Bras, Professeur de droit public, Université de Rouen et Aude Signoles, Maître de conférences Sciences Po, Aix-en-Provence – IREMAM (UMR7310, AMU/CNRS, 13114, Aix-en-Provence, France)

Date d’envoi des résumés : 15 janvier 2016

Argumentaire
La « décentralisation » fait partie des modalités de changement promues par les bailleurs de fonds internationaux dans les pays du monde arabe pour, à la fois, dégrossir les administrations centrales tentaculaires des États et ouvrir le jeu politique local dans le sens d’une démocratisation des régimes politiques de la région. Depuis le milieu des années 1990 et, plus encore, durant la décennie 2000, elle a constitué l’un des pans majeurs des programmes de réforme des administrations locales mis en place par les pouvoirs publics. En tant que figure rhétorique, mais aussi instrument et modèle d’action publique porté de l’extérieur, elle a été très largement retravaillée à l’aune des contextes institutionnels et politiques et des conjonctures socio-économiques dans lesquelles elle a circulé, et selon les acteurs publics (centraux, régionaux et locaux) qui s’en sont emparés. Partout, elle a suscité des débats et controverses – que ce soit sur l’opportunité de la réforme, sur ses modalités de mise en œuvre, sur les échelles de pouvoir à privilégier, sur les voies d’accès au pouvoir et ressources de légitimité locale, sur la production des biens collectifs et services publics, ou encore sur l’implication et la participation citoyennes. Les mobilisations autour des projets de développement local ont ainsi été fort nombreuses – qu’il s’agisse de défendre une certaine vision de la décentralisation (contre une autre) ou de protester contre les disparités d’investissement et d’attention portées par le pouvoir central (et les bailleurs de fonds internationaux) sur les périphéries du territoire national ou les populations en marge…

Consulter l’appel à contributions :
https://anneemaghreb.revues.org/2493