Monde turc

I – Évolution récente

II – Acteurs

III – Publications

IV – Ressources documentaires

V – Inventaire des thèses

VI – Actualités

 

 

I – Évolution récente

C’est d’abord par l’histoire ottomane que la recherche en France sur l’espace culturel turc s’est développé.  Avec l’ouverture des archives en Turquie après la Seconde guerre mondiale, de nombreux chercheurs français ont enrichi la connaissance de l’Empire ottoman dans toutes ses périodes et ses composantes, autour de grands noms de l’historiographie (Robert Mantran, Gilles Veinstein).

La recherche française sur le monde turc est aujourd’hui très active grâce à un noyau de chercheurs autour du CETOBac (voir plus bas), mais aussi du fait de la présence d’enseignants turquisants ou d’ottomanistes dans des centres universitaires de province (Aix-Marseille, Strasbourg, Montpellier).

II – Acteurs

L’Institut Français d’Études Anatoliennes (IFEA), basé à Istanbul, favorise les recherches sur un large domaine, allant de l’archéologie aux sciences sociales du contemporain. Il abrite en particulier deux observatoires, l’Observatoire Urbain d’Istanbul (OUI) et l’Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT).

Un laboratoire de recherche est spécialisé en partie dans l’aire turque. Il s’agit du Centre d’Études Turques, Ottomanes, Balkaniques et Centrasiatiques (CETOBaC, UMR 8032), localisé à Paris, et ayant pour tutelles le CNRS, l’EHESS et le Collège de France. Laboratoire pluridisciplinaire, il réunit des historiens,  sociologues, anthropologues et politistes.

III – Publications

Il existe un grand nombre de revues sur le monde turc, citons parmi celles publiées en français : Balkanologie, Revue d’études pluridisciplinaires, disponible en ligne sur OpenEdition ; le CEMOTI (Cahier d’Études sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien) ; Turcica, revue d’études turques, peuples, langues, cultures, États.

IV – Ressources documentaires

Section en construction.

V – Inventaire des thèses

Plus de trois cents thèses en sciences sociales ont été soutenues sur le monde turc entre 2010 et 2020 dans les universités françaises. Un inventaire est disponible sur cette page.

VI – Actualités de la recherche

  • Penser au-delà de l’État-nation : Théorie et pratique de l’histoire des Balkans modernes et contemporains
    le 12 septembre 2024 à 4 h 32 min

    Séminaire international - Lundi 2 septembre 2024 - 08:30 PrésentationL’EHESS, le CETOBaC, l’EFA, le CRH organisent un séminaire de formation doctorale (SFD) sur le thème « Penser au-delà de l’État-nation : Théorie et pratique de l’histoire des Balkans modernes et contemporains » du 2 au 6 septembre 2024 à Athènes (École française d’Athènes, 6 rue Didotou) qui rassemblera entre 10 et 15 doctorant·es et mastérant·es, accompagné·es d’une dizaine de formatrices et formateurs, principalement issus des institutions d’enseignement supérieur et de recherche de France et des pays balkaniques, en particulier la Grèce.L’objectif de ce séminaire de formation doctorale est de susciter parmi les participant.es une discussion autour des principales approches qui, depuis les années 1990, remettent en question l’État-nation en tant qu’unité d’analyse primordiale dans la recherche historique. À travers l’examen d’ouvrages récents portant sur les sociétés de l’Europe du Sud-Est, nous proposons de revisiter les significations et les périmètres d’un ensemble d’approches traversant les sciences sociales. De la notion de transferts culturels à l’histoire croisée, mondiale et globale, des circulations et mobilités aux jeux d’échelles, aux espaces et trajectoires, des approches transnationales aux perspectives post-coloniales et post-impériales, ces différentes façons de concevoir le travail d’historien.ne visent à appréhender les évolutions des sociétés balkaniques en transcendant le cadre de l’État-nation.Comité scientifique / Comité d’organisationAgustín Cosovschi (École française d’Athènes)Gilles de Rapper (École française d’Athènes)Fabio Giomi (EHESS, CETOBaC)Marie-Elisabeth Mitsou (EHESS, CRH-GEHM)

  • 6e Biennale d'ethonographie de l'EHESS
    le 12 septembre 2024 à 4 h 32 min

    Rencontres scientifiques - Jeudi 24 octobre 2024 - 09:30 La 6e Biennale d’Ethnographie de l’EHESS (BEE) aura lieu au Centre des colloques, sur le Campus Condorcet, à Aubervilliers, les 24 et 25 octobre 2024. Porté par de jeunes chercheuses et de jeunes chercheurs issus de différentes disciplines de sciences sociales, l’événement offre un espace de réflexion et de discussion sur l’enquête ethnographique.La Biennale se déroulera autour de 12 ateliers thématiques. Philippe Gonzalez (Université de Lausanne) donnera une conférence intitulée “Quel engagement ethnographique pour quelle portée critique ? Retour sur vingt ans en terrain évangélique”. Au cours de l’événement, le film Guanzhou, une nouvelle ère, réalisé par Boris Svartzman, sera projeté et une exposition réalisée par Intimigr’ (ICM) et intitulée Intimité en migration sera présentée.Programme BEE 2024 Comité de pilotageKamel Boukir (CEMS, EHESS), Daniel Cefaï (CEMS, EHESS), Eloi Ficquet (CéSor, EHESS), Marie-Paule Hille (CECMC-CCJ, EHESS) Comité d’organisationChristophe Brion (CeRCLEs, EHESS) Inés Calvo Valenzuela (CERI, Sciences Po), Noemi Casati (LIER-FYT, EHESS), Martín Cavero Castillo (IRIS, EHESS), Romain Cazaux (CEMS, EHESS), Laurine Chapon (CREDA, Université Sorbonne Nouvelle), Ariane Dumond (CENA, EHESS), Angèle Dequesne (CEMS, EHESS), Nicolas Duval-Valachs (CEMS, EHESS), Abdelmounaïm Fanidi (CeRCLEs, EHESS), Samuel Fély (CEMS, EHESS), Raphaëlle Fontenaille (CéSor, EHESS), Lucile Garnier (CRENAU-AAU, ENSA Nantes / Nantes Université), Émilie Grisez (CRIS, Sciences Po et Ined), Camille Guibert (IMAF, EPHE), Cinzia Losavio (Lab’Urba, Université Gustave Eiffel, ICM / Géographie-cités), Léo Maillet (CETOBaC, EHESS et ESTAS, Université de Genève), Martin Manoury (CENS, Nantes Université), Monique Matni (Cercles, EHESS), Pierre Nocérino (LIER-FYT, EHESS), Iris Padiou (Pléiade, Université Sorbonne Paris Nord), Paolo Renoux (CMH, EHESS), Maëlys Tirehote-Corbin (LACCUS, Université de Lausanne), Nolwenn Veillard (Arènes, Université de Rennes) Affiche - Conception graphiqueRomain Cazaux & Pierre Nocérino

  • Modernités en débat. Perspectives croisées dans les espaces (post-)impériaux russes, soviétiques et ottomans : Europe centrale et orientale, Balkans, Méditerranée orientale, Caucase et Asie Centrale
    le 12 septembre 2024 à 4 h 32 min

    Journée(s) d'étude - Mardi 21 mai 2024 - 09:00 Comité d’organisation : Samir Abdelli (CETOBaC), Melvin Bernard (CETOBaC), Vera Guseynova (CESSP/CERCEC), Reda Merida (CETOBaC), Niya Metodieva (CERCEC), Guillaume Minea-Pic (CERCEC/EUI). Propos généralNotion polysémique et critiquée, la modernité demeure un concept incontournable des sciences sociales pour décrire les processus économiques, politiques, sociaux et culturels du XIXe siècle à nos jours. Un temps mobilisée dans une perspective évolutionniste, la modernité était mesurée à l’aune des processus de construction d’États-nations, de démocraties parlementaires et des économies industrialisées. La conception occidentalo-centrée de la modernité est depuis fortement critiquée. Les études post-coloniales appellent à provincialiser la trajectoire européenne et les perspectives transnationales remettent en cause les modèles diffusionnistes dans la modernité occidentale. Ces récents développements épistémiques ont le mérite d’avoir rejeté les approches réifiantes de la modernité, sans pour autant permettre de saisir les conflits qui se cristallisent autour de l’usage de cette notion dans les espaces (post-)impériaux russes, soviétiques et ottomans. Invoquée par des dirigeants, administrations, partis politiques, ou élites savantes, la modernité constitue un cadre discursif servant de légitimation politique pour des transformations, y compris les plus radicales. Ainsi, les Tanzimat ottomanes du milieu du XIXe siècle ont ouvert un large débat historiographique sur la nature et la postérité de la modernité promue par l’Empire dans le contexte du vaste plan de réforme de sa structure administrative, de son système juridique et de son économie. Par ailleurs, l’idée de modernité a aussi été particulièrement interrogée à l’aune du projet soviétique qui s’en réclamait, et dont les tenants ont mené au nom d’une modernité socialiste des politiques extrêmes d’industrialisation à marche forcée et porté un projet d’ingénierie sociale qui justifiait toutes les violences commises. Il semble en ce sens primordial de porter un intérêt à la plasticité des usages de la modernité, en accordant un intérêt à la manière dont ses mobilisations récurrentes et protéiformes transforment les enjeux qui lui sont rattachés. Cette journée d’étude souhaite ainsi partir des acteurs passés et présents qui portent l’idée de modernité dans les espaces étudiés, afin d’interroger la production située de cette notion. En resserrant la focale sur la manière dont les dynamiques internes aux espaces géographiques et sociaux considérés produisent la modernité, cette journée d’étude souhaite s’inscrire dans la continuité de la réflexion engagée par les études aréales sur la conceptualisation de cette notion. Programme bientôt disponible.