La journée prendra les travaux scientifiques de Germaine Tillion, première femme directrice d'études à la sixième section de l'EPHE, nommée en juin 1956 pour « faits de résistance » par le ministre de l'éducation nationale, comme un fil rouge pour réinterroger les pratiques actuelles des sciences sociales, en portant sur elles un regard comparatif: en quoi le travail de Germaine Tillion, femme, ethnologue de terrain, dans un contexte colonial qui devient celui d'une guerre de décolonisation et d'indépendance, et dans un milieu difficile (les Aurès), ayant vécu l’indicible des camps de concentration, marquée par un fort engagement citoyen et social (quoique non immédiatement politique) peut-il être un outil de réflexion pour porter un regard critique sur les pratiques contemporaines de recherche ?