Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est plongé dans un conflit armé de grande intensité. La communauté scientifique française, via ses différentes instances, réseaux et unités de recherche, ses chercheur.ses, les doctorant.e.s engagé.e.s dans la recherche et des collaborations au Soudan, exprime sa pleine et entière solidarité envers la communauté universitaire soudanaise, menacée par ces violents affrontements. Nous pensons tout particulièrement à nos collègues avec lesquels de nombreux liens ont été noués. Nous nous associons aussi à l’inquiétude des étudiant.e.s soudanais.e.s accueilli.e.s en ce moment en France et, plus généralement, à celle de tous nos étudiant.e.s d’origine soudanaise. Nous leur apportons tout notre soutien.
Face à cette urgence, nous sollicitons nos tutelles ministérielles (MESR, MEAE) pour la mise en place d’un dispositif de soutien des chercheur.e.s soudanais.es menacés.
– Mobilisation et renforcement du programme PAUSE à destination des chercheur.e.s soudanais.es, qu’ils ou qu’elles soient déjà en France ou encore au Soudan. Il est important que l’accès à ces programmes soit facilité grâce à une coordination avec les services consulaires concernés pour permettre l’obtention des visas et rendre possibles les départs.
– Facilitation des extensions de visa ou octroi d’une protection pour les étudiant.e.s et chercheur.e.s soudanais.es d’ores et déjà en France, ou qui y sont éventuellement coincé.es depuis le début du conflit.
– Mise en place d’un programme de soutien aux mobilités étudiantes pré-doctorales (soutien logistique et consulaire pour venir en France, mais aussi bourses étudiantes et facilitation des formalités pour rester dans de bonnes conditions…)
– Mise en place de programmes de bourse pour chercheur.e.s en danger accessibles rapidement aux étudiant.es de master, de doctorat ou aux post-doctorants.
Enfin, nous attirons l’attention sur l’importance de ne pas isoler plus qu’il ne l’est déjà le pays et le monde universitaire soudanais en poursuivant les collaborations de recherche engagées, dans un premier temps à distance, en nous appuyant notamment sur les deux UMIFRE du Soudan. (le CEDEJ Khartoum et la SFDAS).