February 16, 2021 session (CEDEJ)
Equity of Access to Healthcare during the Covid-19 Crisis in Egypt
Muhamad Al-Zawawy is a dentist and Public Health specialist. His research focuses on health systems policy and his work experience encompasses NGOs and the development sector.
Until January 30, 2021, the Egyptian Ministry of Health and Population (MoHP) had only reported about 165 500 cases of Covid-19 infections in the country, and 9 300 related deaths for a total population of 98 million people, amounting to approx. 157 cumulative cases per 100 000 inhabitants. Egypt has a plural health system, with various care provision and financing mechanisms. Over the years, Egypt has however witnessed a shrinkage of the public health sector and the parallel expansion of private facilities. The public sector is challenged with underfinancing, shortage in human and medical resources, centralization, inequality and weak ability to respond to people’s needs. Inequalities in the health system are multiple, including gender, socioeconomic and geographical factors. About one quarter of Egyptians live in poverty, have low access to public services, irregular or no employment, live in slums or rural areas, and struggle to secure basic needs.
The outbreak of the corona virus crisis has had many negative effects on the general population: it has slowed the economy, increased poverty, the gender gap, decreased individuals’ income, unemployment and work instability, disrupted the health system’s functions and hindered or completely blocked access to healthcare services. The underprivileged classes and the rural populations have been the most affected by the crisis, with hardly any support from the authorities.
This seminar will be held online in English via Zoom on Tuesday February 16, 2021 at 2pm Paris, Rabat and Tunis time ; 3pm Cairo and Beirut time, 4pm Kuwait and Sana’a time ; 5pm Abu Dhabi and Muscat time. Registration is mandatory.
To receive the link and password of the meeting, please register at https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_aUTW1plDSSapEFReAkaZOQ
Séance du 07 juillet 2020 (CEDEJ)
L’Egypte sous coronavirus: une épidémie en décalé
Collectif COCOMASR¹
La société politique égyptienne fait face à une épidémie qui, bien que constituée comme crise sanitaire globale depuis mars, a d’abord eu localement une visibilité limitée avant de se développer de façon exponentielle. Selon les chiffres officiels, le nombre journalier de nouveaux cas confirmés est subitement passé, entre le 18 et le 28 mai, d’environ 500 à plus de 1100, pour atteindre près de 1700 au 15 juin. Même si l’Egypte n’est en rien une exception (l’Inde, le Mexique, le Pérou ou encore l’Afrique du Sud connaissent une trajectoire similaire), ce pic est « tardif » par rapport à la temporalité mondiale, largement centrée sur l’Europe et la Chine. Dans quelle mesure ce décalage temporel s’est-il traduit par des modalités spécifiques de construction de l’épidémie comme problème public en Egypte ? En quoi ceci a-t-il également façonné les modes de perception de la crise et de réception des politiques de gestion par les citoyens égyptiens ? Comment ce décalage temporel se combine-t-il à des décalages spatiaux, dans un contexte où les différences territoriales ne font pas doute mais demeurent invisibilisées ? Enfin, est-ce que ce pic à retardement s’accompagne de l’accélération de conflits politiques et sociaux ? Pour ce séminaire, nous aborderons quatre points (13 mn chacun, suivi de 15 mn de débat après l’ensemble des interventions) :
1. Prise en charge et mise en visibilité politiques de la pandémie: premières observations (Sarah Daoud, Marine Poirier et Astrid Bourlond)
2. Freiner l’épidémie en Egypte: la gestion du COVID19 en milieu urbain dense (Florian Bonnefoi, Laura Monfleur, Agnès Deboulet, Inès Mir-Moreaux)
3. Coexister avec le COVID19 ? Pratiques sociales et spatiales dans le centre-ville du Caire (Observatoire localisé, Laura Monfleur et Sixtine Deroure)
4. « Coincés à l’étranger »: étude de cas sur les Egyptien.nes en France pendant la crise COVID-19 (Observatoire localisé, Sarah Boisson et Mayada Madbouli)
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
L’inscription est obligatoire. Pour recevoir le lien et mot de passe de la réunion, veuillez écrire en précisant votre affiliation institutionnelle ou universitaire et votre domaine de recherche à socosma@pm.me
1. Co (collectif) Co (Covid) Masr=Egypte en arabe égyptien. Avec Sarah Boisson, Florian Bonnefoi, Naïma Bouras, Astrid Bourlond, Sarah Daoud, Agnès Deboulet, Sarah Defrawy, Adrien de Jarmy, Alban Delpouy, Sixtine Deroure, Mayada Madbouli, Inès Mir-Moreaux, Laura Monfleur, Marine Poirier, Marie Vannetzel. En gras, la personne qui présentera lors de ce séminaire.
9ème séance, exceptionnellement en anglais, du Séminaire d’Observation du COVID-19 dans les Sociétés du Monde Arabe aura lieu ce mardi 19 janvier à 14h (Paris)
Religious discourse in the face of Corona in the Arabian Peninsula
Rather counter-intuitively, the Corona crisis has somewhat had the effect of relegating religious discourses in the Arabian Peninsula. Indeed, over the course of 2020, states have imposed policies that primarily built their legitimacy on science, technicity and nationalism, often also leading to a momentary suspension of public religious practices due to sanitary concerns. While religious discourse in the Peninsula has been the object of surprisingly little academic or expert knowledge over the last year, the purpose of this session is to analyze the persistence and deployment of speeches on the pandemic coming from a wide range of Islamic actors. Religion has indeed appeared as a conduit, albeit certainly not a central one, either to support or criticize public policies or even highlight an allegedly fabricated nature of the Corona virus. Such discourses will be analyzed focusing in particular on the Yemeni case study.
Abdulsalam al-Rubaidi holds a PhD in Near and Middle Eastern Studies from the University of Bonn, Germany, and a master in Arabic Language and Literature from Sana’a University, Yemen. He is a lecturer at the Department of Arabic and Islamic Studies, Faculty of Education at Albaydha University (Yemen). He is the copy editor of the Arabic publications at Al-Madaniya magazine.
Laurent Bonnefoy is a CNRS researcher a-liated with the Centre Français de Recherche de la Péninsule Arabique (CEFREPA), currently a guest researcher at the Omani Studies Center of Sultan Qaboos University in Muscat. He has wri-en extensively on political and religious movements in the Arabian Peninsula and is the editor-in-chief of Arabian Humanities journal.
This seminar will be held online in English via Zoom on Tuesday 19 January 2021 at 2pm Paris, Rabat and Tunis time ; 3pm Cairo and Beirut time, 4pm Kuwait and Sana’a time ; 5pm Abu Dhabi and Muscat time. Registration is mandatory.
To receive the link and password of the meeting, please register athttps://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_aUTW1plDSSapEFReAkaZOQ
Séance du 07 juillet 2020 (CEDEJ)
L’Egypte sous coronavirus: une épidémie en décalé
Collectif COCOMASR¹
La société politique égyptienne fait face à une épidémie qui, bien que constituée comme crise sanitaire globale depuis mars, a d’abord eu localement une visibilité limitée avant de se développer de façon exponentielle. Selon les chiffres officiels, le nombre journalier de nouveaux cas confirmés est subitement passé, entre le 18 et le 28 mai, d’environ 500 à plus de 1100, pour atteindre près de 1700 au 15 juin. Même si l’Egypte n’est en rien une exception (l’Inde, le Mexique, le Pérou ou encore l’Afrique du Sud connaissent une trajectoire similaire), ce pic est « tardif » par rapport à la temporalité mondiale, largement centrée sur l’Europe et la Chine. Dans quelle mesure ce décalage temporel s’est-il traduit par des modalités spécifiques de construction de l’épidémie comme problème public en Egypte ? En quoi ceci a-t-il également façonné les modes de perception de la crise et de réception des politiques de gestion par les citoyens égyptiens ? Comment ce décalage temporel se combine-t-il à des décalages spatiaux, dans un contexte où les différences territoriales ne font pas doute mais demeurent invisibilisées ? Enfin, est-ce que ce pic à retardement s’accompagne de l’accélération de conflits politiques et sociaux ? Pour ce séminaire, nous aborderons quatre points (13 mn chacun, suivi de 15 mn de débat après l’ensemble des interventions) :
1. Prise en charge et mise en visibilité politiques de la pandémie: premières observations (Sarah Daoud, Marine Poirier et Astrid Bourlond)
2. Freiner l’épidémie en Egypte: la gestion du COVID19 en milieu urbain dense (Florian Bonnefoi, Laura Monfleur, Agnès Deboulet, Inès Mir-Moreaux)
3. Coexister avec le COVID19 ? Pratiques sociales et spatiales dans le centre-ville du Caire (Observatoire localisé, Laura Monfleur et Sixtine Deroure)
4. « Coincés à l’étranger »: étude de cas sur les Egyptien.nes en France pendant la crise COVID-19 (Observatoire localisé, Sarah Boisson et Mayada Madbouli)
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
L’inscription est obligatoire. Pour recevoir le lien et mot de passe de la réunion, veuillez écrire en précisant votre affiliation institutionnelle ou universitaire et votre domaine de recherche à socosma@pm.me
1. Co (collectif) Co (Covid) Masr=Egypte en arabe égyptien. Avec Sarah Boisson, Florian Bonnefoi, Naïma Bouras, Astrid Bourlond, Sarah Daoud, Agnès Deboulet, Sarah Defrawy, Adrien de Jarmy, Alban Delpouy, Sixtine Deroure, Mayada Madbouli, Inès Mir-Moreaux, Laura Monfleur, Marine Poirier, Marie Vannetzel. En gras, la personne qui présentera lors de ce séminaire.
Séance du 07 juillet 2020 (CEDEJ)
L’Egypte sous coronavirus: une épidémie en décalé
Collectif COCOMASR¹
La société politique égyptienne fait face à une épidémie qui, bien que constituée comme crise sanitaire globale depuis mars, a d’abord eu localement une visibilité limitée avant de se développer de façon exponentielle. Selon les chiffres officiels, le nombre journalier de nouveaux cas confirmés est subitement passé, entre le 18 et le 28 mai, d’environ 500 à plus de 1100, pour atteindre près de 1700 au 15 juin. Même si l’Egypte n’est en rien une exception (l’Inde, le Mexique, le Pérou ou encore l’Afrique du Sud connaissent une trajectoire similaire), ce pic est « tardif » par rapport à la temporalité mondiale, largement centrée sur l’Europe et la Chine. Dans quelle mesure ce décalage temporel s’est-il traduit par des modalités spécifiques de construction de l’épidémie comme problème public en Egypte ? En quoi ceci a-t-il également façonné les modes de perception de la crise et de réception des politiques de gestion par les citoyens égyptiens ? Comment ce décalage temporel se combine-t-il à des décalages spatiaux, dans un contexte où les différences territoriales ne font pas doute mais demeurent invisibilisées ? Enfin, est-ce que ce pic à retardement s’accompagne de l’accélération de conflits politiques et sociaux ? Pour ce séminaire, nous aborderons quatre points (13 mn chacun, suivi de 15 mn de débat après l’ensemble des interventions) :
1. Prise en charge et mise en visibilité politiques de la pandémie: premières observations (Sarah Daoud, Marine Poirier et Astrid Bourlond)
2. Freiner l’épidémie en Egypte: la gestion du COVID19 en milieu urbain dense (Florian Bonnefoi, Laura Monfleur, Agnès Deboulet, Inès Mir-Moreaux)
3. Coexister avec le COVID19 ? Pratiques sociales et spatiales dans le centre-ville du Caire (Observatoire localisé, Laura Monfleur et Sixtine Deroure)
4. « Coincés à l’étranger »: étude de cas sur les Egyptien.nes en France pendant la crise COVID-19 (Observatoire localisé, Sarah Boisson et Mayada Madbouli)
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
L’inscription est obligatoire. Pour recevoir le lien et mot de passe de la réunion, veuillez écrire en précisant votre affiliation institutionnelle ou universitaire et votre domaine de recherche à socosma@pm.me
1. Co (collectif) Co (Covid) Masr=Egypte en arabe égyptien. Avec Sarah Boisson, Florian Bonnefoi, Naïma Bouras, Astrid Bourlond, Sarah Daoud, Agnès Deboulet, Sarah Defrawy, Adrien de Jarmy, Alban Delpouy, Sixtine Deroure, Mayada Madbouli, Inès Mir-Moreaux, Laura Monfleur, Marine Poirier, Marie Vannetzel. En gras, la personne qui présentera lors de ce séminaire.
Séance du 06 octobre 2020 (CEFAS)
Covid-19, réseaux sociaux et culture pop dans la Péninsule arabique
Frédéric Lagrange, Professeur à Sorbonne-Université et délégué CEFAS aux Emirats Arabes
Unis, bureau de Sorbonne University Abu Dhabi
La crise pandémique qui s’est abattue sur le monde depuis février 2020 s’est traduite, dans les pays de la péninsule Arabique comme ailleurs, en divers types de productions culturelles (chansons, poèmes, plaisanteries, sketches vidéos, mèmes internet) exprimant pour une part les politiques des Etats face à l’urgence, relayées par des artistes et des «influenceurs» au service spontané ou commandé des autorités ; et pour d’autres, des réactions individuelles à la crise, exprimant dans les limites tolérables par une surveillance pointilleuses des discours diffusés sur les réseaux sociaux, une attitude sarcastique sur les
comportements de sociétés obligées de bouleverser leurs habitudes.
Les mèmes produits dans cette région depuis le début de la crise du coronavirus semblent reproduire dans une déclinaison locale des thématiques planétaires : les diverses stratégies adoptées pour répondre à l’ennui du confinement, ou l’obsession hygiéniste maniaque.
D’autres formes sont plus régionales : les chansons-corona, sur un ton martial ou pathétique ; les plaisanteries sur la présence des des hommes dans l’espace domestique privé usuellement domaine homosocial féminin ; la dénonciation des superstitions et recettes de médecine populaire contre le virus ; le rappel à l’orthopraxie concernant le masque et la distanciation sociale adressé à des couches conçues comme réfractaires.
Enfin, une des particularités golfiques est l’encodage du rapport local-étranger qu’on y retrouve, que l’étranger soit «de l’intérieur», comme le travailleur immigré, qu’il soit le voisin régional allié ou ennemi, ou enfin celui par qui le mal arrive ou qu’il frappe, dans un ailleurs lointain.
Trouvez la séance en ligne ici
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
L’inscription est obligatoire.
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Séance du 07 juillet 2020 (CEDEJ)
L’Egypte sous coronavirus: une épidémie en décalé
Collectif COCOMASR¹
La société politique égyptienne fait face à une épidémie qui, bien que constituée comme crise sanitaire globale depuis mars, a d’abord eu localement une visibilité limitée avant de se développer de façon exponentielle. Selon les chiffres officiels, le nombre journalier de nouveaux cas confirmés est subitement passé, entre le 18 et le 28 mai, d’environ 500 à plus de 1100, pour atteindre près de 1700 au 15 juin. Même si l’Egypte n’est en rien une exception (l’Inde, le Mexique, le Pérou ou encore l’Afrique du Sud connaissent une trajectoire similaire), ce pic est « tardif » par rapport à la temporalité mondiale, largement centrée sur l’Europe et la Chine. Dans quelle mesure ce décalage temporel s’est-il traduit par des modalités spécifiques de construction de l’épidémie comme problème public en Egypte ? En quoi ceci a-t-il également façonné les modes de perception de la crise et de réception des politiques de gestion par les citoyens égyptiens ? Comment ce décalage temporel se combine-t-il à des décalages spatiaux, dans un contexte où les différences territoriales ne font pas doute mais demeurent invisibilisées ? Enfin, est-ce que ce pic à retardement s’accompagne de l’accélération de conflits politiques et sociaux ? Pour ce séminaire, nous aborderons quatre points (13 mn chacun, suivi de 15 mn de débat après l’ensemble des interventions) :
1. Prise en charge et mise en visibilité politiques de la pandémie: premières observations (Sarah Daoud, Marine Poirier et Astrid Bourlond)
2. Freiner l’épidémie en Egypte: la gestion du COVID19 en milieu urbain dense (Florian Bonnefoi, Laura Monfleur, Agnès Deboulet, Inès Mir-Moreaux)
3. Coexister avec le COVID19 ? Pratiques sociales et spatiales dans le centre-ville du Caire (Observatoire localisé, Laura Monfleur et Sixtine Deroure)
4. « Coincés à l’étranger »: étude de cas sur les Egyptien.nes en France pendant la crise COVID-19 (Observatoire localisé, Sarah Boisson et Mayada Madbouli)
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
L’inscription est obligatoire. Pour recevoir le lien et mot de passe de la réunion, veuillez écrire en précisant votre affiliation institutionnelle ou universitaire et votre domaine de recherche à socosma@pm.me
1. Co (collectif) Co (Covid) Masr=Egypte en arabe égyptien. Avec Sarah Boisson, Florian Bonnefoi, Naïma Bouras, Astrid Bourlond, Sarah Daoud, Agnès Deboulet, Sarah Defrawy, Adrien de Jarmy, Alban Delpouy, Sixtine Deroure, Mayada Madbouli, Inès Mir-Moreaux, Laura Monfleur, Marine Poirier, Marie Vannetzel. En gras, la personne qui présentera lors de ce séminaire.
Séance du 08 septembre 2020 (IRMC)
Vivre en Tunisie au temps du Covid-1
Oissila Saaidia, directrice de l’Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC) présentera l’ouvrage collectif Vivre au temps du Covid-19.Deux interventions suivront :
Jamie Furniss, chercheur en anthropologie, MEAE
Les ressources déployées pour comprendre et combattre la crise du Covid-19 ne sont pas exclusivement biomédicales, mais aussi rituelles, spirituelles et culturelles. Celles-ci donnent à voir des manières « locales
» d’appréhender et de réagir au péril, qui varient selon les contextes géographico-culturels spécifiques et l’histoire des épidémies précédentes. Jamie Furniss montrera comment le virus déconstruit les limites des séparations supposées étanches entre religion, politique et science, puis examinera des phénomènes par lesquels des liens sont établis entre le savoir médical concernant la propagation et l’impact du virus, d’une part, et des pratiques ou statuts socialement blâmables, d’autre part, donnent lieu à une «moralisation» du virus, montrant que maladie et biomédecine interagissent avec des données culturelles et sociales, s’infléchissant, s’appropriant et se déstabilisant mutuellement.
Marouen Taleb, chercheur post-doctoral, Projet Progrès Migration- GLM (IRMC/AFD)
La situation de crise en rapport avec la pandémie du covid-19 a mis en lumière en Tunisie les chevauchements de compétences entre les institutions élues et celles chargées de représenter l’État. Si en général, l’action publique locale a été marquée par une gestion rigoureuse et solidaire des risques liés à la pandémie, dans certaines régions, en revanche, la gestion de la composante « alimentaire » de la crise a soulevé d’autres problématiques héritées du passé autoritaire qui sont revenues hanter les rapports entre gouvernants et gouvernés. Elles mettent ainsi en lumière la nécessité pour l’État central d’établir de nouvelles relations en termes de gouvernance avec les instances élues locales et la société civile au lieu de se réfugier dans les circuits classiques de l’administration territoriale.
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
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Séance du 07 juillet 2020 (CEDEJ)
L’Egypte sous coronavirus: une épidémie en décalé
Collectif COCOMASR¹
La société politique égyptienne fait face à une épidémie qui, bien que constituée comme crise sanitaire globale depuis mars, a d’abord eu localement une visibilité limitée avant de se développer de façon exponentielle. Selon les chiffres officiels, le nombre journalier de nouveaux cas confirmés est subitement passé, entre le 18 et le 28 mai, d’environ 500 à plus de 1100, pour atteindre près de 1700 au 15 juin. Même si l’Egypte n’est en rien une exception (l’Inde, le Mexique, le Pérou ou encore l’Afrique du Sud connaissent une trajectoire similaire), ce pic est « tardif » par rapport à la temporalité mondiale, largement centrée sur l’Europe et la Chine. Dans quelle mesure ce décalage temporel s’est-il traduit par des modalités spécifiques de construction de l’épidémie comme problème public en Egypte ? En quoi ceci a-t-il également façonné les modes de perception de la crise et de réception des politiques de gestion par les citoyens égyptiens ? Comment ce décalage temporel se combine-t-il à des décalages spatiaux, dans un contexte où les différences territoriales ne font pas doute mais demeurent invisibilisées ? Enfin, est-ce que ce pic à retardement s’accompagne de l’accélération de conflits politiques et sociaux ? Pour ce séminaire, nous aborderons quatre points (13 mn chacun, suivi de 15 mn de débat après l’ensemble des interventions) :
1. Prise en charge et mise en visibilité politiques de la pandémie: premières observations (Sarah Daoud, Marine Poirier et Astrid Bourlond)
2. Freiner l’épidémie en Egypte: la gestion du COVID19 en milieu urbain dense (Florian Bonnefoi, Laura Monfleur, Agnès Deboulet, Inès Mir-Moreaux)
3. Coexister avec le COVID19 ? Pratiques sociales et spatiales dans le centre-ville du Caire (Observatoire localisé, Laura Monfleur et Sixtine Deroure)
4. « Coincés à l’étranger »: étude de cas sur les Egyptien.nes en France pendant la crise COVID-19 (Observatoire localisé, Sarah Boisson et Mayada Madbouli)
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
L’inscription est obligatoire. Pour recevoir le lien et mot de passe de la réunion, veuillez écrire en précisant votre affiliation institutionnelle ou universitaire et votre domaine de recherche à socosma@pm.me
1. Co (collectif) Co (Covid) Masr=Egypte en arabe égyptien. Avec Sarah Boisson, Florian Bonnefoi, Naïma Bouras, Astrid Bourlond, Sarah Daoud, Agnès Deboulet, Sarah Defrawy, Adrien de Jarmy, Alban Delpouy, Sixtine Deroure, Mayada Madbouli, Inès Mir-Moreaux, Laura Monfleur, Marine Poirier, Marie Vannetzel. En gras, la personne qui présentera lors de ce séminaire.
Séance du 16 juin 2020 (IFPO)
Confinement en situation d’effondrement économique et social :
une révolution suspendue au Liban ?
Joseph Bahout
La pandémie du Covid-19 est venue retrouver et amplifier une situation libanaise déjà au bord de l’effondrement ; huit mois après le déclenchement du soulèvement du 17 octobre, le pays se trouve aujourd’hui dans une triple crise — sanitaire, économico-financière et socio-politique. S’ajoute à tout ceci une situation régionale hautement volatile et appelée à le devenir plus encore dans les mois restants avant les élections américaines. Au niveau politique, l’ensemble des forces est dans l’impasse — un gouvernement paralysé et famélique, une opposition politique démonétisée et sans projet, et une révolution incapable de trouver un socle discursif commun ou tout semblant de direction. Les scénarios qui se profilent donc sont pour le moins noirs, et c’est autour de ceux-ci que l’analyse portera.
Joseph Bahout est chercheur non-résident au Carnegie Endowment (Middle-East Program), enseignant à Sciences-Po Paris, consultant permanent auprès du CAPS-MAEE. Docteur en Sciences Politiques, licencié en économie, il a longtemps enseigné au Liban (USJ), et y a été chercheur (CERMOC-IFPO). Il est anciennement chargé de mission à l’Académie diplomatique Internationale.
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris (13h Rabat et Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth et Koweit, 16h Abu Dhabi et Mascate)
L’inscription est obligatoire pour recevoir le lien et mot de passe de la réunion, auprès de
socosma@pm.me
Enregistrement de la séance : https://www.youtube.com/channel/UC0PQpXNApup3ASFqzuXmU9w
Séance du 2 juin 2020
Politique des chiffres au Maroc en temps de pandémie
David Goeury / Youssef Oulhote
La crise du Covid-19 a été marquée très rapidement par la question de l’accès aux données épidémiologiques et de la collecte de ces données. De nombreux gouvernements ont été accusés de masquer la réalité de l’épidémie. D’autres ont institué des points de presse régulier pour jouer la carte de la transparence de l’information comme le Maroc ou la Tunisie alors que le graphique publié dans The Lancet sur vague épidémique et capacité du système de santé se popularisait et était abondamment mobilisé pour justifier les politiques publiques de confinement. Les données statistiques apparaissent fondamentales pour comprendre l’épidémie mais aussi pour garantir un déconfinement efficient. Ici, nous souhaiterions interroger à partir du cas du Maroc, la question de l’accès et de l’interprétation de ces données. Dans un premier temps, il s’agira de réfléchir sur les données de santé communiquées par le gouvernement et la part d’incertitude qu’elles contiennent du fait même de la nature de la pandémie. Dans un second temps, nous souhaitons aussi dépasser la question purement médicale pour interroger aussi la vulnérabilité à travers d’autres critères notamment sociaux et ainsi réfléchir aux choix opérés alors que désormais l’épidémie affecte des catégories de population de plus en plus modestes du fait de la démultiplication de clusters industriels ou militaires.
Youssef Oulhote est titulaire d’un doctorat en épidémiologie et santé publique de l’EHESP. Il est enseignant chercheur d’épidémiologie et biostatistique à l’Université Publique du Massachusetts et ingénieur de recherche à l’école de santé publique de l’Université de Harvard. Il est membre du comité scientifique de Tafra.
David Goeury est docteur en géographie de Sorbonne Université. Il est membre du laboratoire Médiations de Sorbonne Université et chercheur associé au Centre Jacques Berque de Rabat. Il est l’auteur avec Philippe Sierra d’une Introduction à l’analyse des territoires. Il est membre du comité scientifique de Tafra.
Le séminaire se tiendra en visioconférence via zoom entre 14h et 15h heure de Paris
(12h Rabat, 13h Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth, 15h Koweit, 16h Mascate)
L’inscription est obligatoire pour recevoir le lien et mot de passe de la réunion, auprès de
socosma@pm.me
40 places disponibles
Séance du 5 mai 2020
Mehdi Ayachi (doctorant EHESS-IRIS-CEFAS)
La société omanaise face à la crise sanitaire : enjeux d’espaces Après une brève chronologie des événements et de la réponse des autorités du Sultanat face à la crise, on s’intéressera à la reconfiguration des espaces (publics, privés, intimes, réels ou virtuels) et de leurs usages différenciés par diverses catégories de population. On avancera l’idée que la pandémie du COVID-19 actualise, en les territorialisant, des rapports sociaux (de genre, de classe et de nationalité) que l’ancien partage des espaces rendait plus latents, et donc, parfois, moins problématiques.
Le séminaire se tiendra en visioconférence entre 14h et 15h heure de Paris (12h Rabat, 13h Tunis, 14h Le Caire, 15h Beyrouth, 15h Koweit, 16h Mascate)
– L’accès se fait via zoom : https://us02web.zoom.us/j/82877844441?pwd=RkNJblo2MFRKeVFYM3V2QTV5QUc5Zz09
– L’inscription est obligatoire pour recevoir le mot de passe de la réunion, auprès de :
frederic.lagrange@cefas.cnrs.fr ou laurent.bonnefoy@cefas.cnrs.fr
40 places disponibles
Enregistrement de la séance : https://www.youtube.com/watch?v=pjSPuI09zvA