Palestine, terrains sonores #5eme épisode !

Les chercheur·e·s éprouvé·e·s ou en devenir ont la parole pour partager leur expérience de terrain, échanger sur leur relation avec la Palestine, transmettre leurs réflexions méthodologiques… Leur voix demeure comme archive de leur recherche en cours, du terrain en train de se faire et de se défaire ou de leurs bricolages au quotidien.

Palestine terrains sonores propose un entretien par mois, animé par Lucie Duvignac et Clémence Vendryes (doctorantes à l’Ifpo – Antenne des Territoires palestiniens), pour suivre l’actualité de la recherche en Palestine.

Pour conclure l’année 2020, Palestine terrains sonores vous invite à suivre un entretien avec Najla Nakhlé-Cerruti, qui étudie le théâtre palestinien, et à écouter, en miroir de cet entretien, la mise en voix du Manifeste de Jérusalem du Collectif PØØLPE, dont l’invitée est co-fondatrice et qui plaide pour la décolonisation du théâtre (en) arabe.

La Palestine au centre de la scène

Un entretien avec Najla Nakhlé-Cerruti. Co-fondatrice du collectif PØØLPE et chercheuse à l’Ifpo, son travail de recherche fait exister le théâtre palestinien contemporain sur la scène scientifique et littéraire française. Que ce soit par son manifeste théâtral ou par son travail d’analyse des archives de François Abu-Salem, le fondateur du Théâtre National Palestinien/El-Hakawati, elle contribue à faire vivre la ville de Jérusalem comme centre intellectuel palestinien.

Le Manifeste de Jérusalem

Le » Projet Ørient/Øccident : Langues Politiques Esthétiques théâtrales » est né au printemps 2020 des insuffisances théoriques des études théâtrales européennes sur les scènes extra-européennes et des réflexions de trois chercheuses et d’un chercheur issues du système académique français et européen. L’historiographie, la production et la diffusion du théâtre dit arabe en “Occident” sont encore largement déterminées par des considérations orientalistes. Pour être reconnu par le répertoire occidental, le théâtre en arabe doit bien souvent répondre à un cahier des charges politique et esthétique conditionné par un regard européocentré. C’est pourquoi le manifeste de Jérusalem défend l’indépendance d’un théâtre arabe et en arabe, qu’il faut décoloniser.