Sur la Transition humanitaire à Grenoble

Les Etats Généraux de l’Humanitaire: Table ronde « Transition humanitaire »

 Mardi 3 novembre 2015 – 9h30 à 11h00, Maison de l’International, Grenoble

Organisés pour la 2e fois cette année, les Etats Généraux de l’action humanitaire internationale ont pour objectifs de questionner les pratiques et impacts des projets humanitaires et de développement et de leurs acteurs, afin de contribuer aux réflexions en amont du WHS 2016 à Istanbul. Ils se dérouleront sous la forme de tables rondes et ateliers de travail autour du thème central cette année des partenariats « Nord/Sud », l’objectif étant d’aboutir à des propositions concrètes pouvant contribuer au WHS.

Interventions

Les interventions durent 15 min chacune et sont suivies par 30 min de questions avec la salle.

  • « Transition humanitaire : pourquoi parler d’autonomie ? »

par Virginie Troit, Déléguée Générale du Fonds Croix-Rouge française

 

Définition de la transition humanitaire (entre renforcement des souverainetés nationales, remise en cause de la frontière humanitaire/développement et questionnement des principes et valeurs au cœur de l’action humanitaire). Importance de la recherche pour l’étudier, la comprendre et porter la voix des pays bénéficiaires. Importance de l’éthique pour l’accompagner et remettre les victimes au cœur des actions qui les concernent. Présentation de la mission du Fonds et des boursiers, avec leur double casquette chercheurs et de praticiens de l’action humanitaire.

 

  • « Les principes humanitaires dans la transition : cas d’étude au Pakistan »

par Marion Pechayre, chercheuse à la FMSH

 

Questionnement des principes et enjeux de leur respect dans la transition humanitaire. Cas d’étude sur le principe d’impartialité dans les politiques de triage au Pakistan. Les principes sont-ils universels ? Comment se déclinent-ils aux différentes échelles et positions dans les ONG ? Comment se mettent-ils en place dans les partenariats avec le staff national ou les acteurs locaux (différences culturelles, catégories mobilisées, stratégies) ? Comment et par qui se fait leur application sur le terrain et le contrôle de leur respect ?

 

  • « Ethnocentrisme et normes bureaucratiques dans les partenariats locaux : cas d’étude au Burkina Faso »

par Jacky Bouju, chercheur à l’Institut des Mondes Africains

 

Transition passe par la prise en compte et le respect de l’autonomie des acteurs locaux. Mais ils sont victimes de la violence structurelle de normes bureaucratiques et d’exigences internationales qui se multiplient et leur rendent inaccessibles les financements. Leur relation avec les bailleurs et les ONG internationales prennent donc souvent la forme de partenariats-patronages marqués par un fort ethnocentrisme dans l’application des principes, qui les rendent inadaptés aux les contextes culturels et provoquent en retour une violence symbolique et une duplicité des locaux.

 

  • « Le dispositif humanitaire dans un contexte de développement : cas d’étude au Laos »

par Danielle Tan, chercheuse à l’Institut d’Asie Orientale de Lyon

 

Questionnement de la frontière entre humanitaire et développement. Frontière qui n’est pas réelle sur le terrain et pour les acteurs locaux. Remise en cause de cette catégorisation. Questionnement de ses racines politiques et de ses enjeux dans un pays comme le Laos où l’action n’est plus réellement du domaine de l’urgence mais où les financements sont toujours présents sous forme d’aide humanitaire (OCHA). Difficulté du retrait des acteurs hum